Une nouvelle stratégie élaborée par Sonatrach


Pour faire face aux défis à l’avenir et s’adapter au nouveau contexte sur le marché international, concernant notamment la volatilité des prix du pétrole, le groupe pétrolier algérien Sonatrach, a élaboré une nouvelle stratégie.

C’est ce qu’a annoncé depuis Paris, l’APS Fethi Arabi, conseiller auprès du P-DG de Sonatrach, en marge 19e sommet international du pétrole.
La nouvelle stratégie adoptée par le groupe, vise notamment le renforcement de l’expertise technique et la performance. «Nous faisons face à des défis, notamment la demande et les prix du pétrole qui sont sous pression dans des marchés volatils, les ressources humaines qui se renouvellent et nous devons renforcer notre expertise technique et placer la performance au cœur de notre fonctionnement» a-t-il affirmé.
Précisant que cela «passe notamment par la transformation de nos processus clés», il a affirmé qu’il est urgent de s’adapter à ce nouveau contexte et de s’armer face aux défis à venir. Dans ce cadre, Arabi a fait savoir que Sonatrach dispose d’atouts «incontestables» déclinés en géologie «avantageuse», domaine minier «sous exploré», une main-d’œuvre «nombreuse et qualifiée», réputation d’un fournisseur «sûr et fiable» et accès à un grand marché d’export l’Europe.
Le conseiller a affirmé que les responsables de Sonatrach ont engagé une réflexion collective profonde pour concevoir une nouvelle vision soutenue par un nombre d’objectifs stratégiques «clés» qui seront présentés à Alger la fin du mois. Il a indiqué que ces objectifs matérialisent tout le potentiel de Sonatrach «dont nous allons tirer partie d’ici à 2030», rappelant que la compagnie a lancé une quarantaine d’actions durant les douze derniers mois.
«Mais ce n’est pas tout, nous avons en réalité, lancé une quarantaine d’actions concrètes au total au cours des 12 derniers mois qui ont impacté presque tous les aspects de notre entreprise» a-t-il dit, dont l’un est de restaurer la confiance avec ses partenaires étrangers. «Nous nous sommes engagés et nous avons résolu presque tous nos différends et litiges» a-t-il tenu à affirmer, indiquant qu’entre temps, Sonatrach a lancé plusieurs projets «majeurs» en partenariat tout en se déclarant «toujours ouverte» à plus d’opportunités de partenariat.
Vers la production de 200 millions de tonnes équivalent pétrole
Le conseiller auprès du P-DG en veut pour preuve de l’engagement de son entreprise envers sa nouvelle stratégie, le programme d’investissement 2018-2022 de 56 milliards de dollars au total (dont 44 milliards de projets d’exploration et de production (E & P) et 10 milliards de projets en aval). En termes de production a-t-il ajouté, Sonatrach vise à produire environ 200 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) et à stabiliser ses volumes exportés. «Comme une victoire rapide, nous avons lancé une opération de processing virtuel de pétrole brut avec un grand Trader et c’est une première» a-t-il fait remarquer, notant que le processing, contrairement aux appels d’offres, «nous offre une police d’assurance contre la volatilité des marges de raffinage».
L’acteur majeur de l’industrie du pétrole en Afrique et la première entreprise du Continent, a planifié d’acquérir, pour sa prochaine étape, la capacité de raffinage à l’étranger. «Nous ciblons prioritairement des raffineries qui puissent aussi bien processer notre Saharian Blend» (pétrole brut algérien), a expliqué Fethi Arabi. «Une fois que nous avons de nouvelles capacités de distillation en Algérie, notamment la raffinerie de Hassi Messaoud III, et de transformation (hydro-cracker de Skikda), notre investissement dans le raffinage à l’étranger, deviendra une source de dividendes et d’optimisation avec le système de raffinage en Algérie» a-t-il ajouté, précisant par ailleurs, que Sonatrach vise à renforcer les partenariats existants dans l’exploitation des découvertes non développées.
Signature d’un mémorandum d’entente avec le ministère irakien du Pétrole 
Par ailleurs, Sonatrach a annoncé dans un communiqué, avoir conclu jeudi à Alger, un mémorandum d’entente avec le ministère irakien du Pétrole, visant à renforcer le partenariat entre les deux pays. Le mémorandum d’entente a été paraphé par le P-dg du Groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour et le représentant du ministère irakien du Pétrole, Dhia Kamar Safar, directeur général du département technique
auprès du ministère du Pétrole irakien, précise la même source. La signature de ce protocole d’entente vise à «renforcer le partenariat entre les deux pays», à travers le partage des savoir-faire et de l’expertise algérienne dans le domaine de l’exploration, du transport par canalisation, de l’engineering ainsi que la contribution au renforcement des infrastructures industrielles en Irak. Elle confirme également, «la volonté des deux parties de renforcer le développement et la coopération d’un partenariat mutuellement bénéfique», a souligné le document.
La signature de ce protocole d’entente, intervient à l’occasion de la visite qu’effectue à Alger M. Safar, en vue d’examiner les opportunités de partenariat et de coopération dans le domaine des hydrocarbures. Par ailleurs, les discussions entre les deux parties, ont également porté sur la possibilité, pour Sonatrach, de participer au développement du champ pétrolier d’El Nassiria en Irak.
Les deux parties ont aussi étudié l’opportunité d’une participation de Sonelgaz et Naftal filiale du groupe Sonatrach, spécialisée dans la commercialisation et la distribution des produits pétroliers, à l’extension du réseau de transport de gaz en vue d’alimenter les villes irakiennes en gaz naturel et GPL. La visite de M. Safar à Alger, fait suite à celle effectuée, le 8 janvier 2018 à Baghdad, par une délégation algérienne conduite par le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, accompagné du P-dg du Groupe Sonatrach.
Alger: Samir Hamiche

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